Venir en aide « à la canadienne »
Quand l’enseignant à la retraite, Charles St-Louis, a vu les terribles images des réfugiés syriens, comme beaucoup de Canadiens, il a voulu leur venir en aide. Il a proposé ses services au Centre catholique pour immigrants (CCI), une des principales agences qui a répondu à l’arrivée de 1 500 nouveaux arrivants syriens à Ottawa.
Il a vite mis à contribution ses compétences en enseignement en travaillant au sein d’un cercle de conversation du CCI, assis autour d’une table d’un édifice à logements sur la rue Donald (où de nombreux Syriens sont venus habiter), pour aider ses nouveaux amis syriens à apprendre l’anglais. Parfois il y avait 20 personnes autour de la table, tous anxieuses d’apprendre ou d’améliorer leur anglais, une première étape pour s’intégrer dans leur nouvelle ville.
Un de ses étudiants était Mohammed Ali, qui a dû quitter sa maison de Damas avec sa femme et leurs trois enfants il y a six ans. Ils ont passé des années dans une tente d’un camp en Jordanie, avant d’être sélectionnés pour venir au Canada en février 2016.
Mohammed a travaillé comme infirmier à Damas pendant 20 ans. Son anglais progresse bien. « Apprendre l’anglais est un impératif pour moi pour trouver un emploi. Le cercle de conversation du CCI m’aide vraiment, surtout Charles qui est tellement patient et gentil. »
Charles a complètement pris sous son aile la famille Ali, à laquelle vient de s’ajouter récemment une fille. « Charles est tout le temps en train d’aider ma famille et il est devenu mon meilleur ami », fait remarquer Mohammed. « Il aide mes enfants avec leurs devoirs. Il a même pris des rendez-vous pour nous. Sans Charles, s’ajuster à la culture et à la langue au Canada aurait été beaucoup plus difficile. Il incarne le véritable visage de la générosité canadienne. »
Mohammed est lui même devenu in intervenant communautaire en enseignant à peindre aux enfants syriens venant d’arriver. Le groupe « Enfants pour la paix » a récemment amassé 5 000 dollars pour le CHEO en vendant leurs peintures. Lors de la présentation du chèque le 30 juin 2017, Mohammed et Charles étaient là pour célébrer ce magnifique exemple d’enfants redonnant à des enfants.
Alors que le 150e anniversaire du Canada approche, Mohammed et Charles sont occupés en faisant du bénévolat tous les deux pour organiser les célébrations de la Journée du Canada dans leur quartier, parce qu’on fait les choses « à la canadienne ».