« L’effet Bobby »
June 14, 2018Robert (Bobby) Sampson a mis à profit ses compétences en tant qu’avocat réputé pour aider les nouveaux arrivants à réaliser leur transition vers le marché du travail canadien. Il fait ça si bien, que certains de ses mentorés décrivent son impact comme « l’effet Bobby ».
Dans son rôle de mentor bénévole avec le programme de mentorat professionnel du Ottawa Community Immigrant Services Organization (OCISO – Organisme communautaire des services aux immigrants d’Ottawa), Robert a été jumelé avec Clémence Naré et Ayokunle Ogundipe. Faisant partie d’un groupe qui a parrainé une famille de réfugiés syriens, il est devenu mentor pour OCISA il y a deux ans.
« Robert est un mentor généreux et dévoué qui m’a aidée à atteindre mon but : enseigner le droit dans une université canadienne » raconte Clémence Naré qui a déménagé des États-Unis à Ottawa en 2013. Elle vient à l’origine du Burkina Faso. Clémence a fait partie du Programme fédéral de stage pour les nouveaux arrivants, géré par Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada.
“En 2015, j’ai eu la chance d’être jumelée avec Robert. Depuis, j’ai profité de son expertise et de son dévouement alors qu’il m’a guidée et soutenue, de façon complètement désintéressée, dans mes aventures d’établissement professionnel et personnel, et il m’a aussi aidée à accélérer mon processus d’intégration au marché du travail canadien qui est très compétitif. »
Robert a encouragé Clémence à postuler sur des postes qu’elle pensait initialement être hors de sa portée, et il a corrigé son CV et l’a distribué dans son réseau professionnel bien étoffé. Il l’a même présentée à des gens du milieu juridique, lui a ouvert des portes qui finalement l’ont amenée à devenir chargée de cours à temps partiel en droit international à l’École Nationale d’Administration Publique, Université du Québec en Outaouais. Clemence travaille actuellement comme conseillère juridique et Responsable du développement pour le forum intergouvernemental sur l’exploitation minière, les minéraux, les métaux et le développement durable (IGF) administré par l’Institut International du developement durable
« Pour les nouveaux arrivants, Robert incarne parfaitement la générosité canadienne et les communautés accueillantes » ajoute Clémence. « Robert m’a aidée à ce que je retrouve espoir et confiance. Il m’a encouragée et a vraiment fait une différence. En fait, au début il croyait plus en moi que je ne croyais en moi. »
Ayokunle, un avocat nigérian qui a récemment déménagé à Ottawa avec sa femme et leur fille de deux ans, exprime un sentiment similaire. « Robert a été bien au-delà de son rôle de mentor. Nous nous rencontrions au moins une fois par semaine avant le travail, et il m’aidait avec mon CV et à comprendre le contexte culturel canadien et le processus complexe pour devenir avocat canadien. »
Robert a organisé des rencontres informelles autour d’un café entre Ayokunle et différents types d’avocats, et Ayokunle s’est vite fait offrir trois entretiens d’embauche et deux offres d’emploi. En mai 2018, Ayokunle a débuté un nouvel emploi comme gestionnaire de projet à l’Association du Barreau canadien. « Robert m’a montré à quel point mes compétences avaient de la valeur. Ça a été un changement de paradigme parce qu’au début je croyais que j’allais devoir prendre un petit boulot juste pour survivre, mais cet emploi va bien au-delà de mes attentes initiales. »
Une fois qu’un mentoré a trouvé un emploi, la relation formelle mentor/ mentoré prend fin, mais souvent les liens demeurent. « Robert en a fait bien plus, et il est devenu mon coach de vie » ajoute Ayokunle. « Il m’a aidé avec d’autres choses, comme trouver un médecin de famille et un bon garagiste. Nos familles se rencontrent maintenant pour socialiser. »
« La chose la plus efficace que je puisse faire pour mes mentorés c’est de leur donner des contacts parce que les gens trouvent souvent des emplois grâce au réseautage » dit Robert. Et pour Robert, c’est vraiment satisfaisant de voir des histoires de réussite comme Ayokunle et Clémence. Il se sent vraiment honoré de recevoir le prix des ambassadeurs accueillants d’Ottawa et exprime une admiration profonde pour Clémence et Ayokunle en déclarant « c’est une leçon d’humilité quand je vois à quel point ils travaillent fort. »